Samedi 29 octobre
Matinée tranquille au Remota, déjeuner tôt et transfert à 13h pour Punta Arenas, 250km, 3h30 de route environ.
Il fait très beau à Punta Arenas, mais le vent est toujours très fort. Arrivée au comptoir de la compagnie Australis pour le check-in et balade autour de la place centrale, puis le long de la plage (enfin, plage, si on veut : le bord du détroit de Magellan est assez peu propice à la baignade !) ; embarquement sur notre navire : Stella Australis à 18h.
Notre cabine est sur le pont supérieur et a une fenêtre toute hauteur, ça promet de superbes vues, cool, enfin … weather permitting, mais la météo n’est pas très optimiste !
On appareille à 20h.
Briefing sur le bateau, la sécu, l’expédition ; on est une centaine, de 16 nationalités différentes, le bateau est à moitié vide. Dîner 20h30 et dodo.
Dimanche 30 octobre
On a navigué toute la nuit, sans bruit et sans qu’on sente le moindre mouvement ; les fjords sur lesquels on navigue sont assez protégés, mais en plus, le bateau est extrêmement stable !
Au lever du jour on atteint le fjord Almirantazgo, dans la grisaille,
petit dej’ à 8h et arrivée dans la baie d’Ainsworth et vue (de loin) sur le glacier Marinelli.
Nous débarquons vers 9h30 pour une balade d’environ 2h, avec notre guide Paula. Nous sommes un groupe de 9 francophones : 5 français et 4 belges qui s'avèreront tous très sympas et Paula est super marrante ; désormais nous serons le « groupe castor », en hommage à ces gentils rongeurs qui ont été introduits là un peu par erreur et qui ravagent la forêt pour construire leurs barrages !
Quelques images du paysage :
Retour sur le bateau, le temps s’est un peu dégagé ; on aperçoit vaguement des éléphants de mer en passant près de leur île.
Déjeuner 13h ; ensuite, on se relaxe en attendant la balade en zod de l’après-midi aux îlots Tuckers.
15h30, les zodiacs piaffent,
Et on y va :
Cormorans de roche,
Otarie (bien seule) …
Quelques manchots de Magellan,
Et les cormorans impériaux aux yeux bleus ; ceux qui ont la crête relevée sont des mâles indiquant ainsi aux femelles qu'ils sont dispos ; ceux qui sont déjà casés ont la crête baissée, cool, non ?
Fin de la journée tranquille, on navigue vers les glaciers de demain ; Claire profite de la salle de gym, moi je m’occupe de mes photos, du blog et je bouquine.
Apéro et conf sur les oiseaux de Patagonie à 19h, dîner 20h30, la vie sur le bateau est cool.
Lundi 31 octobre
Nuit un peu agitée, vers 2h30 on est passés par une zone non protégée, où le Pacifique pouvait s’engouffrer ; résultat, le bateau, même stable, bouge beaucoup et tout ce qui n’est pas déjà par terre dans la cabine s’y retrouve assez vite. Claire nous voit déjà périr dans un épisode genre Titanic !
Ça ne durera pas trop longtemps, une petite heure et … on n’y est pas restés finalement !
Au matin, il pleut, tout est gris.
Le programme de la matinée est calme : on navigue le long des canaux Baleinier et O’Brien sans débarquement dans l’immédiat et du coup des activités « culturelles » nous sont proposées : une conférence sur les glaciers, leur naissance, leur vie, leur mort et ensuite une autre conférence – très intéressante- sur la Terre de Feu, les indiens qui ont habité ces contrées hostiles et leur interaction avec les premiers explorateurs, plutôt amicale et doublée d’un intérêt scientifique, mais aussi avec les premiers colons qui ont eux conduit à leur extermination car les indiens prenaient leurs moutons pour des guanacos blancs, bien plus faciles à chasser que les vrais et ça n’a pas trop plu aux éleveurs …
On ne sort qu’après le déjeuner après être entrés dans le bras NW du canal de Beagle et le fjord Pia, pour aller voir le fameux glacier Pia.
Débarquement dans un champ de glaces, flottantes ou échouées ;
balade toujours avec notre guide Paula,
d’abord on grimpe sur une colline ; quelques vues assez superbes, malgré le temps un peu meilleur, mais toujours bien maussade.
Puis repos sur la berge.
Vers 18h on appareille par le bras NE du canal de Beagle, on quitte le glacier Pia
et on se dirige vers la fameuse « avenue des glaciers » : 5 glaciers se succèdent pendant une petite heure : « Romanche », « Allemagne », « France », « Italie » et « Hollande » ;
devant chaque glacier on nous sert un verre d’une boisson plus ou moins typique du pays et un petit qqchose à grignoter (genre bière-saucisse pour l’Allemagne, vin-pizza pour l’Italie, champagne-fromage pour la France …) on est plutôt bien à la sortie de cette avenue … D’autant que le diner est servi dans la foulée !
Extinction des feux vers 22h30, demain le Cap Horn, lever 6h30 ; on nous prévient que vers 4h on risque d’avoir un passage un peu mouvementé … on verra !
Mardi 1er novembre
Finalement, nuit calme ; ça n’a pas bougé, c’est déjà ça.
Arrivés en vue du Cap Horn (55° 56’ S et 67° 19’ W), la mer est calme : le débarquement sera sans risque.
160 marches nous attendent pour atteindre le plateau où se trouvent un monument et le phare ;
tout ça n’est pas très impressionnant, le paysage est beaucoup moins photogénique que le cap de Bonne Espérance, mais c’est l’idée d’être au Cap Horn qui compte en fait.
On redescendra au bout d’environ 1h30. La mer commence à se former un peu et l’embarquement dans les zodiacs sera un peu plus sportif ; surtout, il faut être rapide et bien viser entre deux vagues ; certains trouveront le moyen de se faire un peu tremper …
Petit dej’ et, vues les conditions, le capitaine décide de passer le Cap Horn, qui est en fait un peu plus à l’ouest que l’île où nous avons débarqué ;
ça bouge un peu, mais sans plus ; les 50èmes rugissants de rugissent pas aujourd’hui, dommage, on aurait bien aimé avoir une mer démontée et du soleil ; on a une mer plutôt calme et un temps couvert … L’Antarctique n’est pas loin, à peine plus de 500 miles nautiques, un peu plus de 900 km !
On aura doublé le Cap Horn le 1.11.11 ! Marrant non ?
Ensuite remontée vers la baie de Wulaia où nous débarquons vers 16h00 pour une balade dans les collines, à la rencontre des castors !
La balade tient ses promesses : vues superbes sur la baie
et ... castors, euh, non ! Ce barrage là est abandonné !
Il faut encore grimper, et là ... bingo !
On redescend comblés.
Ce soir, diner d'adieu, apéros multiples, vin à table et champagne du capitaine ... Claire finira bourrée et malade ; elle ne m'a pas rejoué le coup de Cuba, mais pas loin ...
Une visualisation de cette croisière par deux cartes :
Demain petite demie journée à Ushuaia avant le vol pour Buenos Aires à 12h40.
Quel plaisir de vous revoir - et quelques bonnes rigolades en voyant les photos (vos chauffe-oreilles avec des yeux ... trop top), le nom de votre groupe, la peur de revivre un épisode Titanic - et Claire finissant bourrée (en bateau, en effet, il y a de quoi être malade !!)
RépondreSupprimerQuant aux castors, trop trognons. Bon, je continue
Incroyable ce bandeau pingouin !!
RépondreSupprimerLes castors, c'est un peu dommage de ne pas voir leur queue plate. Là, on dirait presque des ragondins.
La Cap Horn le 1.11.11... la classe.
Moi je trouve qu'on dirait une casquette Donald, et que les castors, on dirait des wombats !
RépondreSupprimerFanette n'est pas d'accord ^^
C'est assez cool tout ça encore.
On va voir la suite, on espère uqe vous aurez eu du beau temps quelque part quand même !